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Campagne du Soldat Joseph DENIS

1er Groupe d'Artillerie de Campagne d'Afrique.

Joseph DENIS est appelé à l'activité le 8 octobre 1912. Il arrive au 21ème Régiment d'Artillerie, cantonné à Angoulème.


Il passe au 1er RAC le 11 septembre 1913.

Il passe au 10ème groupe d'Artillerie de Campagne d'Afrique le 1er juillet 1914.

Il passe au 1er groupe d'Artillerie de Campagne d'Afrique le 27 août 1914.


Il est nommé maître pointeur le 27 août 1914.



Après l'ordre de mobilisation du 2 août 1914, le 1er Groupe d'Afrique était embarqué le 4 Août à Alger sur le paquebot Djurdjura. Il appareillait le 5 avec un convoi d'autres transports de troupes, escorté par une division de cuirassés et une flotille de torpilleurs.

Arrivé à Sète le 7 Août, le Groupe était embarqué en chemin de fer et dirigé sur Lyon ; dans cette place, il était complété en personnel et en matériel.

Le 14 Août, le Groupe était de nouveau embarqué et dirigé sur Rocroi, où il arrivait le 16 Août. Après la soupe du soir, alerte et départ Passage en Belgique par la forêt de St-Michel (la trouée d'Hirson).



Bataille de Charleroi.


Entré en Belgique, le Groupe rejoint à Philippe-ville la 37ème Division, dont il fait partie avec les 2ème et 3ème Régiments de Zouaves, les 2ème et 3ème Régiments de Tirailleurs. La 37ème Division est adjointe au 10ème Corps.

Toute la masse principale de l'armée allemande ayant forcé les défenses belges, Liège, Namur, avait passé la Meuse et se disposait à passer la Sambre, qui allait être défendue par l'armée dont faisait partie le 10ème Corps. Cette bataille très étendue, s'est appelée la bataille de Charleroi. Aussitôt groupée, la Division part à marches forcées, et le 22 Août est engagée sur la Sambre. à environ 10 kilomètres de Charleroi, à Ham-sur-Sambre et Arsimont.

Elle avait en face d'elle la Garde Impériale allemande, appuyée de nombreuses divisions et d'une formidable artillerie. Le 10ème Corps et la 37ème Division, après des pertes sanglantes, durent se replier : l'ennemi avait forcé les lignes de la Sambre.

Le 23 Août, dès l'aube, à quelques kilomètres en arrière, sur le front de Mettet, Oret, la bataille reprend, plus acharnée que la veille. L'artillerie allemande prend durement à partie l'artillerie de la 37ème D. I. qui subit des pertes sensibles.

Le 24 au matin commence la retraite de l'armée française. La 37ème D. I. est à l'arrière-garde et a pour mission de contenir l'avance ennemie. Cette fois, l'artillerie est sévèrement éprouvée. Le 1er Groupe est le plus touché. Pris à partie par l'artillerie, puis chargé par l'infanterie, il perd six pièces sur douze, démolies par le feu ou enlevées par l'infanterie. Mais la poursuite ennemie est arrêtée, et le 25, l'armée peut continuer sa marche en retraite sans être inquiétée.



Bataille de Guise.




Suivant la retraite de l'armée du Général Lanrezac, le Groupe repasse à marches forcées par la forêt de St-Michel, par Hirson. Le 28 Août, la Vème Armée se reforme pour faire tête à l'ennemi aux environs de Guise, sur un coude de l'Oise.

Durant les journées du 28, 29 et 30 Août, la Division se maintient sur ses positions, malgré les assauts furieux de l'ennemi. Le Groupe subit encore des pertes ; des obus de 210 vinrent tomber sur les échelons qui furent bien plus éprouvés que les batteries de tir.






La retraite.


La bataille de Guise était presque une victoire, mais la défaite de l'armée anglaise, encore trop peu nombreuse, menaçait d'un désastre la Vème Armée complètement débordée sur sa gauche. Une retraite rapide était urgente. Marchant de jour et de nuit, au prix d'écrasantes fatigues, passant par Laon, Soissons, Château-Thierry, Montmirail, le Groupe se trouve le 5 Septembre au soir près de Nogent-sur-Seine, devant passer la Seine dans la nuit.



Bataille de la Marne.


L'ordre du jour historique de Joffre vint changer la face des choses. Le 6 Septembre au matin, toute l'armée faisait tête à l'ennemi. Le 8 Septembre au soir, le Groupe bombardait Montmirail, en chassant les derniers Allemands.



Combat de Cuts.


Le 9 au matin, la 37ème D. I. était retirée du combat. Le Groupe allait s'embarquer à Romilly et débarquait à Louvres près de Paris, puis se dirigeait vers Compiègne. La Division passait à la VIème Armée alors engagée dans la bataille de l'Ourcq.

Essayant de déborder la droite ennemie par le Nord, la 37ème D. 1. fut lancée en avant dans la direction de Noyon. Cette opération faillit être désastreuse. La place de Maubeuge venait de se rendre, et de grosses forces ennemies devenues disponibles, passant par Noyon, s'emparaient de Carlepont et encerclaient complètement la Division dans les villages de Caisnes et de Cuts (14 Septembre). La lutte, aux abords de ce dernier village, fut particulièrement acharnée. Le 3ème Groupe d'Afrique eut une section prise à la baïonnette et perdit tous ses échelons. La Division résista dans ces conditions les journées du 15 et du 16 Septembre. Elle ne dut son salut, ses munitions étant épuisées, et tout ravitaillement impossible, qu'au splendide d'armes de la Division Marocaine, qui s'empara du village de Carlepont le 17, après sept attaques successives. La 37ème put se replier dans la nuit et le Groupe vint bivouaquer près de Tracy-le-Mont dans le par du château d'Offémont. Il avait été encore cette fois sévèrement éprouvé. Par suite des pertes d'hommes et de chevaux, il fut reformé avec deux batteries seulement.



Tracy-le-Mont et le Bois Saint-Mard.


Le 18 Septembre, le combat recommençait. Carlepont était repris définitivement par les Allemands qui continuent leur offensive. L'action, très violente, se déroule pendant les journées du 18, 19 et 20, sans que l'ennemi puisse dépasser Tracy-le-Val. Dans la nuit du 20 au 21, le Groupe a été placé dans le bois St-Mard, en avant de Tracy-le-Mont. Au petit jour, une furieuse attaque se déclanche ; les lignes sont enfoncées ; les batteries, soumises à un violent bombardement, ne peuvent se dégager à temps, elles sont chargées par l'infanterie ennemie, ayant épuisé leurs munitions. Le personnel valide se replie après avoir fait l'impossible pour ramener ses pièces, sans y parvenir. Les pertes furent sérieuses. Le Groupe devait être complètement reformé.

Ramené à Compiègne. il reçoit des canons et du personnel de renfort et remonte en ligne le 30 Septembre. Les deux batteries prennent position d'abord dans le parc d'Offémont, puis dans le bois St-Mard.

La guerre de tranchée est commencée, le front s'est stabilisé, mais le secteur reste très agité. A noter comme actions prineipales les attaques du 12 Novembre sur le cimetière de Tracy-le-Val, et surtout, celles plus importantes du 21 et du 25 Décembre Ces dernières faisaient parties d'un plan d'ensemble du haut commandement pour tenter d'ébranler le front et de l'éloigner un peu de Paris en dégageant quelques portions du territoire français. Ces deux attaques coûtèrent des pertes sanglantes et n'aboutirent à aucun résultat.

Après ces affaires, le front devint plus calme, et l'hiver de 1915 se passa assez tranquillement. L'activité était portée ailleurs, en Champagne d'abord, puis en Artois, actions où la 37ème Division ne fut pas appelée à prendre part.



Affaire de Quennevières (juin 1915).


Le haut commandement avait décidé une action assez importante, menée par la 37ème D. I., appuyée de la 61ème D. I. Partant de la ferme de Quennevières, en avant de Tracy-le-Mont, l'action était à objectif limité et devait s'arrêter à un secteur bien défini des premières et deuxièmes lignes allemandes. Les batteries du Groupe, qui avaient été récemment déplacées et se trouvaient orientées dans cette direction, coopéraient avec le 2ème et le 3ème Groupe de l'A D.

Le 4 Juin, l'attaque eut lieu après une intense préparation d'artillerie et réussit assez bien, sans grosses pertes pour l'infanterie, qui ramena de nombreux prisonniers, dont un colonel d'artillerie. Mais les jours suivants, l'ennemi réagit par de violents bombardements et prépare une grosse contre-attaque qui commence le 10 Juin et dure jusqu'au 16, obligeant à ramener en lign toutes les forces en réserve.







Il est tué le 8 juin 1915 à Tracy le Mont dans l'Oise






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